La Vie consacrée

Le titre du présent volume, La vie consacrée, reprend l’appellation somme toute nouvelle, utilisée par les documents récents du Magistère de l’Église pour désigner ce qui était auparavant nommé vie religieuse. Même si l’on peut noter un petit flottement dans l’emploi des expressions, le changement de vocabulaire permet l’introduction de précisions importantes. C’est à l’intérieur de la vie consacré, terme générique, que l’on distingue : les instituts religieux (avec des vœux publics, une vie régulière en communauté et une certaine séparation du monde), les instituts séculiers (avec des liens sacrés, une vie dans le monde, une activité séculière et le rattachement à un groupe fraternel), l’Ordre des vierges consacrées et les ermites. D’autres formes de vies évangéliques, apparues récemment, sont soumises au discernement de l’Église. Étant donné la forme modeste de ce recueil, nous traiterons globalement de la vie consacrée ou religieuse, en laissant au lecteur le soin d’opérer les distinctions nécessaires.

Le développement du Magistère ordinaire récent se situe bien sûr dans la dépendance du décret Perfectæ caritatis du concile Vatican II. Depuis la parution de ce texte, nous devons mentionner les exhortations apostoliques Evangelica testificatio de Paul VI, et Redemptionis donum et Vita consecrata de Jean-Paul II. Celui-ci a eu à cœur de s’adresser souvent aux religieux et religieuses : durant ses nombreux voyages apostoliques, en les recevant en audience au Vatican lors de réunions ou de chapitres généraux, durant les audiences du mercredi pour tous les fidèles où il a traité divers aspects de la vie consacrée. Il a également développé les mêmes thèmes lors des visites d’évêques à Rome. Les extraits rassemblés dans cet ouvrage ne constituent qu’un aspect limité de cet enseignement, mais que nous espérons significatif d’une riche reflexion.